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Que cultiver dans son jardin intérieur?



Comment cultiver sa joie de vivre dans un monde de plus en plus oppressant, complexe et incertain? Est-il possible lorsque la grisaille est au dehors, de rayonner l’enthousiasme et la paix intérieure? Être porteurs d’un enthousiasme fécond tout en restant conscient de la réalité qui nous entoure?


Sans aucun doute, oui. Explorons ici ensemble quelques graines de joie, non pas de plaisir, qui serait dépendant des circonstances, mais de joie oui, qui n’est dépendante que de nous. Cette petite joie qui jaillit de savoir savourer, cultiver et préserver les beautés discrètes et pourtant si précieuses de la vie, qui s'enracinent dans l’audace de poursuivre ses propres rêves, de rester soi-même, de savoir s’émerveiller, aimer, se laisser aimer, être respectueux de la Vie…

La joie la plus stable est sans aucun doute celle qui trouve sa source dans l'Être. Et pour le faire éclore, il faut baisser le bruit, notre bruit intérieur, nos addictions, nos habitudes mille fois répétées, nos consommations compulsives... Il faut faire silence, et écouter ce qui demeure au fond.

Pour se lancer dans la culture de notre jardin intérieur, il nous faudra ralentir le rythme du faire pour retrouver celui, bien plus lent, de l’Etre et de ses saisons… Croître et décroître, vivre des printemps pleins de sève autant que des automnes de descente et d'amenuisement, et des hivers où tout semble éteint, puis encore des étés prolifiques aux fruits savoureux.


Quelles plantes cultiver dans notre jardin?

Un petit inventaire s'impose de ce qui peut être à notre disposition: Dynamisme, joie, enthousiasme, gentillesse, gratitude, engagement, sens, lien, coopération, partage… la liste serait infinie!

Faisons le point sur tous les aspects du quotidien qui stimulent notre joie de vivre: ce qui vient de l'extérieur, que nous bénissons d'être là mais sur quoi nous n'avons pas de prise... et, plus intéressant, ce qui est dépendant de nous: il est des facteurs qui stimulent et intensifient notre joie, et d'autres qui la mettent dans les chaussettes… Ces facteurs, ce sont les émotions que nous choisissons d'alimenter, le loup que nous nourrissons en nous. Nous pouvons choisir de regarder ici, ou encore là; nous pouvons choisir de voir un verre à moitié vide, ou encore à moitié plein. Nous pouvons choisir la couleur des lunettes à travers lesquelles nous regardons le monde.


Choisissons donc les émotions que nous souhaitons cultiver, comme les couleurs des fleurs de notre jardin. Le psychiatre américain David Hawkins a étudié et mesuré la fréquence vibratoire des émotions, c’est à dire le champ magnétique qu’elles dégagent (et qui est donc mesurable), et les a mesurées. Le résultat est sans équivoque: il a mis en lumière l’impact de nos émotions et pensées sur notre santé et sur notre environnement. Il a établi une classification des émotions que je reproduis ici:




Il ressort de cette classification que les émotions négatives nous maintiennent dans une vision négative de la vie, du misérable à la conflictualité. En éprouvant ces émotions, dont la honte et la culpabilité sont les plus lourdes, nous émettons un champ énergétique très faible, qui correspond à un état de maladie. L'état de santé "normal" se situe au seuil entre les pensées/émotions négatives et positives est à 200 : c’est le niveau du courage. On commence à voir la vie comme une stimulation et un défi avec un intérêt pour son développement personnel. Au plus nous montons dans les émotions positives, au plus nous allons vers des degrés d'ouverture, d'acceptation, de pardon, de gratitude, de respect de la vie, de bienveillance... au plus nous nous situons dans des états de santé optimale et nous sommes en harmonie avec ce qui nous entoure, nous irradions le positif et l'attirons à nous en retour. N'oublions pas: chacune de nos pensées cumulées crée des habitudes, qui créent un caractère, qui créent une personnailité. Une personnalité façonne sa destinée.

Un changement de niveau de conscience peut changer notre vie et avoir un grand impact sur notre entourage. Le courage est nécessaire pour travailler consciemment à notre élévation de conscience. C'est le niveau où nous sortons de nos automatismes, des répétitions et des aveuglements inconscients. C'est là où nous décidons de faire face au réel, d'affronter nos peurs et de nous affirmer dans le monde. A partir de ce niveau, nous mettons en oeuvre notre libre arbitre pour poursuivre notre évolution de conscience. En accédant à des niveaux plus élevés, nous dépassons progressivement le sentiment de notre individualité et notre conscience comprend que notre bien être individuel passe par le bien être commun, que tout est interdépendant et interconnecté.

Face à l'adversité que nous vivons actuellement, essayons de ne pas rester impuissants face à ce qui nous plombe, face à la peur, et d’agir dessus; de reprendre le pouvoir sur nos émotions, sur nos vies. L’action est un véritable booster de dopamine et de sérotonine!

Tâchons de cultiver les bonnes graines, il n’y a plus aucun doute que nous avons tout à y gagner: nous mêmes, mais aussi ceux qui sont autour de nous, et, de cercle vertueux en cercle vertueux, le monde entier a à y gagner.


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