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La Théorie Polyvagale et la Régulation du Système Nerveux

Dernière mise à jour : 20 févr.


la théorie Polyvagale nous apporte un grand changement en dressant une cartographie du système nerveux et de ses 3 grands états distincts. Ces états définissent nos états intérieurs, qu’ils soient physiologiques, émotionnels ou mentaux
Théorie Polyvagale et Régulation du Système Nerveux


Dans l’univers de la psychologie, de la thérapie, et finalement, dans tout le champ du bien-être, la théorie Polyvagale nous apporte un grand changement en dressant une cartographie du système nerveux et de ses 3 grands états distincts. Ces états définissent nos états intérieurs, qu’ils soient physiologiques, émotionnels ou mentaux.

On va voir qu’un de ces trois états nous permet de nous connecter au cœur, de manière réelle, tangible, et pas dans une sorte de nébuleuse, ou on se raconterait qu’on est connecté au cœur mais sans en avoir une réelle connexion. C’est là que converge tout mon travail, tout le sens, que je mets à accompagner les personnes, tout mon objectif profond est de trouver des chemins qui soient audibles par tous et qui permettent de les connecter à leur cœur.


C’est S. Porges qui a montré en 1994, que les états de confiance et de sécurité sont spécifiques aux mammifères et Traite sont la base de toute la gamme des émotions positives, comme la compassion, l’acceptation, le courage, la joie, la clarté dans nos perceptions, le calme, les états de flow, comme la créativité, le sentiment de connexion, l’amour, la paix.

Tout le propos de la théorie polyvagale telle que je la lis, est de pouvoir instaurer en soi d’abord des petits sentiers qu’on va débroussailler dans la forêt vierge de nos états activés ou dissociés, puis peu à peu des chemins, des routes et enfin des autoroutes pour que nous puissions toujours nous relier même dans les situations d’adversité ou de danger à cet état central


Car en tant que être incarné, l’objectif de nos systèmes n’est pas le bonheur, mais la survie. Que nous le voulions ou non, nous sommes câblés de cette manière, et obligés d’en tenir compte si nous voulons nous sentir bien . Nous arrivons tous au monde avec notre instinct de survie qui nous demande perpétuellement : « Suis- je en sécurité ? » Si la réponse est « non », un mécanisme se met en place pour te protéger aux dépens de tes rêves, de tes objectifs…

Mais si la réponse est « oui », alors le bien-être que nous recherchons tous découle de cet état de sécurité.


Donc notre système nerveux passe son temps à définir si nous sommes en sécurité ou en insécurité. Le problème, c’est que la majorité d’entre nous a son système de sécurité dérégulé . Un peu comme si le système d’alarme incendie se mettait en marche même en l’absence de feu. C’est ce qu’on retrouve dans tous les états anxieux : du stress jusqu’à l’attaque de panique, l’amygdale crie au danger alors qu’il n’y en a aucun, elle est déréglée de manière chronique. Mais c’est pareil pour les états de manque de confiance en soi, méfiance envers les autres, faible estime de soi, une sensation récurrente de ne pas« être assez » ni de « faire assez », de ne pas être à la hauteur, etc.


Toutes les croyances, les pensées, les émotions « négatives » servent uniquement à te protéger Ce sont des informations de l’état interne dans lequel tu te trouves : Soit tu te bats contre ces informations, et tu t’épuises sans jamais trouver la bonne sortie, soit tu coopères parce que tu comprends que ces états sont tes alliés et que grâce à eux tu vas pouvoir te libérer de leur fonction de protection.

Le paradigme qui dit : « je suis trop ceci, et pas assez cela, il faut que je me corrige. » est dépassé avec la théorie polyvagale: ce n’est pas toi qui a quelque chose qui ne va pas ou qu’il y a des défauts, il n’y a rien à changer, mais il faut apporter de la régulation à ton système nerveux pour qu’il sorte des états dérégulés dans lesquels il est coincé, comme j’ai 85 % des humains. Il faut arrêter d’être avec toi, comme si tu étais ton pire ennemi, tu te condamne d’être comme tu es et en réalité c’est à cause de mécanismes que tu ne comprends pas. 

Sans cette connaissance du fonctionnement de ton SNA ni la conscience de ce que cela produit en toi, tu peux passer toute une vie à essayer de résoudre tes problèmes en te battant contre toi- même. C’est donc dans le corps que tu peux retrouver la carte qui va t’ indiquer le chemin de ta guérison.


Deb. Dana, dit que La Théorie Polyvagale, c’est la science pour se sentir en sécurité afin de tomber amoureux de sa vie et de prendre le risque de la vivre à 100 %."

Cette approche fournit une carte claire du mode dans lequel se trouve ton SNA, et sur cette carte, on va pouvoir guider notre système de navigation qui est notre SNA pour qu’il puisse revenir à un ancrage dans l’état de sécurité.


Le système nerveux autonome:

C’est un système nerveux inconscient et automatique. Il permet de réguler le cœur et les vaisseaux, les poumons, le système diges­tif, la vessie et les organes sexuels, la sécrétion de larmes, de salive, et de sueur, et la température de la peau etc. Il est en interaction avec le système immunitaire. 

Il est sous le contrôle de l’hypothalamus, et comporte deux grands systèmes reliant le cerveau à l’ensemble du corps : le système sympathique (orienté vers la dépense de l’énergie) et le système parasympathique (orienté vers la récupération de l’énergie).



Carte des 3 grands états du  SNA.

On raisonne toujours par rapport à la survie, c’est comme cela qu’on peut comprendre l’évolution des différents systèmes. 


Système vagal dorsal

Un circuit d’immobilisation existant chez tous les vertébrés jusqu’aux règnes les plus anciens, le 1° apparu dans l’évolution des espèces et vieux de 500 millions d’années, le système Vagal Dorsal, capable de fermer rapidement et complètement les systèmes comportementaux et les systèmes physiologiques qui sont gourmands en énergie, pour garder cette énergie. Il implique une voie du nerf vague qui provient du tronc cérébral et qui a pour cible les organes internes et viscéraux. Cette partie dorsale du nerf vague a la fonction très ancienne d’activer le système de défense de figement, soumission, ou d’effondrement, qui entraîne la sortie par le bas de la fenêtre de tolérance émotionnelle : quand les systèmes de combat et de fuite ne peuvent fonctionner et qu’un animal ne peut plus échapper à son prédateur, il « fait le mort ». Nous avons hérité de ce système d’action, qui se manifeste dans l’évanouissement du « malaise vagal ». Dans les traumatismes graves, cette réaction de « mort feinte » se traduit par ll’impuissance, la soumission, qui a un avantage en termes de survie, mais est toujours une expé­rience d’impuissance très douloureuse et handicapante pour les personnes victime de trauma. Si tu es à dominante vagal dorsale, tu peux avoir l’impression de manquer d’énergie. C’est normal puisqu’elle est préservée. Ça va être difficile de te lancer dans de grands projets ou même de cultiver de grandes ambitions, car l’impression de manque d’énergie va très vite te freiner et te faire croire que ce n’est pas réalisable.

  • Rappelle-toi que ce n’est pas ton identité, ce n’est qu’un état, une perception qui te fait croire que c’est ta réalité, mais celle- ci peut changer.

  • Les sensations

  • Comme le vagal dorsal est relié aux organes en dessous du diaphragme, tu peux ressentir cette boule au ventre que beaucoup de personnes mentionnent lors de peurs intenses. Cela entraîne des problèmes de digestion, d’ailleurs ce n’est pas par hasard si on se dit dans ces moments : « J’ai la boule au ventre ! »

  • Dans cet état, ta respiration est quasi inexistante et faible. Tu peux avoir parfois la sensation de suffoquer et le besoin de prendre une grande respiration ou bien de ne pas pouvoir inspirer et expirer normalement, comme si tu étais en apnée.

  • Tes extrémités sont froides, car tout le sang est concentré vers tes organes vitaux.

  • Tu peux te sentir lourd, accabler ou paralysé,  c’est une stratégie de ton système nerveux pour préserver ton énergie. il peut y avoir aussi une grande fatigue

  • Les émotions

  • Ce sont les émotions qui poussent ton corps à se replier en raison d’un sentiment de honte, de culpabilité ou de soumission qui te mènent à à vous sentir coupable ou victime. 

  • L’impression d’impuissance, d’abandon, d’inhibition n’est pas loin…

Les pensées
  • Je n’y arriverai pas. » "A quoi bon ? " "Ce n’est pas fait pour moi. " "C’est trop dur. "

  • Ces pensées négatives s’invitent dans ton esprit et te laissent croire qu’elles sont vraies. Mais C’est juste ton dorsal qui s’exprime, ce n’est pas ton identité


Les comportements
  • La procrastination passive où tu attend que les choses passent. 

  • Une Tendance à te mettre de côté, à ne pas oser aller vers les autres, à demander du soutien, ou à avoir besoin de se plaindre. 

  • Défaitisme, pessimisme : tendance à voir le négatif pour se donner les bonnes raisons de ne pas passer à l’action, et donc se protéger.

  • Une Tendance à te dévaloriser par rapport aux autres, à ne pas te sentir important, à te sentir, moins bien, pas « assez ».


Système sympathique : 


Un circuit soutenant les comportements de mobilisation de l’organisme pour la survie, dans lequel celui-ci va être amené à mobiliser ses ressources en énergie pour pouvoir échapper au danger.  C’est le système sympathique, qu’on appelle aussi Fight or Flight,  qui a 400 millions d’années. La pression artérielle, la fréquence cardiaque et la respiration augmentent. Il implique aussi les glandes surrénales, il cible les membres du corps.Il est activé dès qu’il y a mouvement, mobilisation, mais aussi de perception d’un danger, où il nous prépare à une action défensive de fuite ou de combat ; il utilise la noradrénaline, et stimule aussi la sécrétion d’adrénaline par la glande surrénale.

Emotions de peur ou de colère, une agitation intérieure, la vigilance et les perceptions sont plus aiguisées. Au-delà d’un certain niveau d’activation, nous «sortons par le haut » de notre fenêtre de tolérance : notre pensée devient confuse et désorganisée, au plus fort nous faisons une « attaque de panique », avec l’impression que notre coeur bat tellement vite et fort qu’il va lâcher, nous ne pouvons plus respirer. Nous pouvons vivre de la rage, être agité, etc1. Le fuyant: 

  • si tu es à dominante sympathique fuyant, tu peux chercher à éviter le conflit, plaisanter tout le temps, Être dans une recherche frénétique soit de divertissement, soit de développement personnel et de spiritualité…

  • Tu peux aussi vivre ta vie en « essayant de t’en sortir », c’est-à-dire que tu n’affronte pas réellemen tes responsabilités, mais cherche plutôt à esquiver les difficultés et à passer entre les gouttes.

  • À force de pratiquer la pensée positive et d’éviter de se confronter à la réalité, il peut même y avoir une forme de dissociation. Pourtant, le corps envoie chaque jour, des alertes mais on y reste sourd.

  • Il y a même une sorte de satisfaction à éviter les souffrances, les blessures du passé en s’ échappant, comme si on avait réussi un défi. On peut voir ça à l’œuvre chez des personnes qui utilisent beaucoup le développement personnel , la pensée positive ou la méditation: ça peut être un échappatoire parfaitement au point, et on peut passer sa vie à se raconter qu’on fait tout bien, mais en réalité, c’est une sorte de fuite en avant perpétuelle. Ça procure un bien- être temporaire qui oblige à reconduire ces pratiques, soit en faisant du bruit pour ne pas entendre les informations plus profondes qui viennent du corps.

  • N’étant pas suffisamment en sécurité, nous préférons faire abstraction, ce qui amène tout droit à la dissociation. Il peut y avoir un impact important au niveau de la santé, car à un moment donné, ces informations vont devoir s’exprimer et nous ne pourrons plus les ignorer. 

  • Dans cette illusion du bien- être, on peut croire que nous sommes en ventral, car nous vivons plusieurs hormones du bonheur comme la dopamine, l’ocytocine, la sérotonine… qui nous font croire que nous sommes bien. Alors, pour détecter si nous sommes régulièrement en sympathique fuyant, il faut aller voir du côté des résultats, des actions et regarder les projets, les rêves : est-ce qu’on les a réalisés, au moins partiellement? Est-ce qu’on a mis concrètement en place des choses pour y parvenir ?

En réalité, le sympathique fuyant se protège des souffrances qui se trouvent sur le chemin du succès : l’abandon, l’échec, la déception, le jugement, la honte, la visibilité…  Pour éviter toutes ces souffrances, cet état dominant dans lequel nous sommes coincés va nous bloquer pour ne pas aller trop loin ou bien trouver des histoires qui expliquent nos difficultés à atteindre les résultats que nous souhaitons vraiment.


Les sensations
  • Vous ressentez de l’agitation dans votre corps, les pieds qui trépignent, des fourmis dans les jambes. Vous avez du mal à tenir en place, à rester longtemps au même endroit. Une respiration saccadée

Les émotions
  • On va plutôt vivre des émotions en lien avec la fuite comme le mensonge, la mauvaise foi. Vous trouvez des excuses, des explications pour ne pas se sentir responsable, râler etc.


Les pensées
  • « Ce n’est pas de ma faute ! » « Oui, mais… « Je verrai ça plus tard. » « J’espère que ça va bien se passer. »


Le sympathique agressif, ou combattant


  • Il faut se battre, il faut agir, toujours occupé, toujours en mouvement. Travaille beaucoup, cherche à mériter les choses. Se donne des challenges, endurant, n’abandonne pas.  Est capable de se faire violence et de se maltraiter. Tensions dans le corps, Augmentation du rythme cardiaque, respiration thoracique haute et rapide, hyperventilation, regard furtif, agitation, dilatation des pupilles, yeux écarquillés, grande nervosité et sensation corporelle intense.

  • Pour lui, c’est la loi de la jungle, c’est la psychologie du mérite

  • Comme tous les états, il n’est pas négatif, il faut juste qu’il soit adapté. Il n’y a rien de mal à être en sympathique agressif, mais ça devient problématique quand nous y sommes trop longtemps alors même que nous n’en avons pas besoin.

  • "si tu es à dominante sympathique agressif tu vas avoir besoin d’énergie pour t’y maintenir. si tu n’as pas d’énergie, si tu es malade par exemple ça va être compliqué pour toi, étant donné que tu ne sais pas te préserver et récupérer ton énergie sagement.

  • Tu vas avoir tendance à privilégier toutes les activités qui te fournissent de l’énergie, de l’adrénaline. Pour toi, « c’est ça la vie ! ». Si tu n’es pas en mouvement, tu ne vis pas, et tu n’arrives pas à profiter de ta vie. Tu perds ton temps.

  • Le principal, danger c’est l’épuisement. Quand on dépense sans compter son énergie, sans être en contact, avec sa réalité profonde, on court au burnout. Mais ça peut être compliqué, parce que ta croyance profonde c’est « Si tu n’as plus d’énergie, tu ne peux plus te défendre. »

Il y a aussi une tendance à retourner cette agressivité contre toi,- même, à être trop exigeant, à manquer de compassion pour toi, te reprocher tes erreurs.


Les sensations

Respiration saccadée avec des tensions dans le corps dans le dos, le plexus, la mâchoire serrée, des tensions dans les épaules et les cervicales.


Les émotions
  • La colère, la haine, la frustration, l’injustice… toutes les émotions qui vous mettent en mouvement, en mode combat.

Les pensées 

« Il faut… je dois… » « Je n’ai pas le choix. » « Je n’ai pas de temps à perdre. » « On y va, on se dépêche ! »


Les comportements
  • Faire les choses rapidement, pas le temps de se poser, de prendre le temps. 

  • Se sentir agressé par la moindre chose et répondre par l’attaque (physique ou verbale). 


Le Système vagal ventral


Enfin, chez les mammifères il existe un circuit spécifique capable de calmer les deux autres qui a 200 millions d’années. Je vous présente le vagal ventral. Ce système nous ancre dans la sécurité, et c’est à partir de là que la santé et le bien-être sont possibles. Là nous communiquons avec les autres et avec nous même en confiance et nous sommes capables de relativiser les stress et les contrariétés de la vie.Dans ce système, des voix neurales régulent les muscles striés du visage et de la tête, Il assure le réglage des sons, la vocalisation (donc le timbre et la « chaleur » de notre voix) et l’expression du visage (expression émotionnelle de la face). Ces fibres sont myélinisées pour plus de vitesse et de précision, il est appelé le nerf vague intelligent. Etat ventral: être lucide et conscient sur les situations Est capable de prendre en charge ses parties insécures et de les accompagner. Ce vagal ventral est beaucoup plus récente dans l’évolution.


Les sensations
  • Calme, apaisement, un rythme cardiaque et une respiration

  • fluides et amples. Les tensions se relâchent comme vous pouvez le ressentir parfois au niveau des épaules, des cervi-E

  • cales, de la mâchoire, des muscles du visage. 

  • Une sensation de légèreté, une lucidité avec cette sensation d’être pleinement présent."


Les émotions
  • C’est le seul état où vous pouvez vivre l’amour, la joie, la compassion, la gratitude…

Un sentiment d’être sans se poser de questions. En état ventral, la confiance, l’estime de soi, l’image de soi, l’amour de soi n’existent pas. Vous ne vous posez pas la question, c’est naturel, car vous êtes en lien avec vous- même sans jugement."


Les pensées
  • « C’est OK, tout va bien. » « Et pourquoi pas ? Allons- y ! » « J’ai envie… »

  • Connexion et écoute de l’autre. C’est le seul état où on recherche de l’aide et où on capte la détresse chez l’autre. Ainsi, on peut se connecter à l’autre, compter sur une grande lucidité, un mental intuitif qui permet de prendre des décisions justes et rapides. 

  • Engagement social auprès des autres, pas de comparaisons, dans l’esprit de création et non de protection. On agit en dehors des objectifs de survie.

Quand notre niveau d’activation sympathique et parasympa­thique est dans la fenêtre de tolérance, notre système vagal ventral fonctionne : on est dans un état corporel et émotionnel que nous maîtrisons, même s’il y a une certaine intensité sur les bords de cette fenêtre ; nous avons alors un sentiment de sécurité suffi­sant, et nous sommes capables d’engagement relationnel. Selon les situations que tu vis, tu peux rougir, sou­rire, sentir une boule dans le ventre, ou notre cœur battre plus vite, etc. Ces changements d’état du corps sont les signes qui accom­pagnent nos émotions. Quand ce qui est vécu est supportable, on est dans notre « fenêtre de tolérance » ; mais ces sensations peuvent être trop intenses et débordantes, et nous faire passer de la peur à la panique, ou de la colère à la rage ; ou parfois au contraire, on peut se sentir tellement débordé qu’on va sombrer dans l’abattement et l’impuissance, « disjoncter » et ne plus rien sentir. Ces états vécu de manière répétée, voir systématique peuvent avoir des conséquences qui vont de simplement gênantes jusqu’à dramatique dans une vie.


Heureusement, la bonne nouvelle, c’est que on va pouvoir réguler ce SNA en lui réapprenant ce qui est dangereux et ce qui ne l’est pas. Et de la même manière que ton système nerveux a été littéralement façonné par tes expériences de vie passée, depuis d’ailleurs la vie intra-utérine jusqu’à aujourd’hui, il est possible de créer de nouvelles expériences qui peuvent venir remodeler ton système nerveux et il est possible d’interrompre les schémas de réponse pour en créer de nouveaux,  notamment en apprenant à stimuler plus régulièrement ton vagal ventral pour développer notre capacité à revenir en sécurité.

Donc il faut imaginer que même quand les états sympathique et vagal dorsal sont activés à l’arrière-plan, il y a le vagal ventral qui est toujours en soutien et disponible pour qu’il soit possible de revenir à la sécurité.


Donc, maintenant qu’on a défini les trois grands états du système nerveux, on peut faire en sorte de repérer en soi quand ces différents systèmes s’activent le plus souvent. En réalité, on change d’état, probablement des centaines de fois au cours d’une même journée, et ça c’est normal c’est juste le signe que notre système nerveux fait son travail. 

Ce qu’il est important d’essayer de repérer, ce sont nos états préférentiels :

Je t’encourage à dresser ta carte personnelle, et le faire autant pour les situations d’adversité que pour les situations sociales, où tu as affaire aux autres et au groupe en particulier (ça active particulièrement la menace pour la survie). Si tu as activé tes systèmes de défense, encore une fois, dis-toi que ça n’est pas ta personnalité, mais une réaction de ton système nerveux à des situations que tu as vécu où tu as perdu la connexion à ton état de sécurité.  C’est en prétant attention à des petits moments de dérégulation de ton système nerveux, avec de la compassion, que tu vas pouvoir entrer dans un processus d’écoute. Essaye de faire ça : tout simplement, pose ta conscience sur les différents, moments de ta vie et observe. l’idée, c’est de commencer à devenir conscient de nos états qui sont habituellement inconscient de manière à savoir où on est sur la carte et si on a besoin de revenir à la sécurité. 

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