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Comprendre sa phobie sociale


Les phobies sociales se différencient de la simple timidité, car elles constituent une situation de souffrance réelle pour ceux qui la vivent.

C’est une peur persistante et intense durant laquelle le sujet est en contact avec des gens non familiers ou bien lorsqu’il peut être exposé à l’observation attentive d’autrui. La personne craint alors d’agir ou de montrer des signes d’anxiété, de façon qui serait embarrassante et humiliante. De ce fait, elle met en place des stratégies d’évitement, l’anticipation anxieuse ou la souffrance perturbent de façon importantes les habitudes, ses activités, ses relations.

Les phobies sociales représentent entre 13 et 20% de la population générale et sont deux fois plus fréquentes chez les femmes que chez les hommes; il est nécessaire de la traiter lorsqu’elle apparaît (la plupart du temps au détour de l’adolescence), car ce trouble ne se résorbe pas de lui-même.

Les thérapies comportementales et cognitives vont procéder à une analyse fonctionnelle de la situation de phobie sociale, pour que le thérapeute et surtout le patient, aient une idée plus nette de la situation qui génère et entretient la phobie:


La phobie sociale se manifeste dans les situations relationnelles, et plus particulièrement où la performance, réelle ou fantasmée, est mise en jeu. Ces situations entraînent des pensées automatiques dysfonctionnelles (je suis nulle, je ne vais pas y arriver, on va s’en apercevoir, on se moquera de moi, je vais perdre mes amis, etc…), qui focalisent les pensées uniquement sur soi et l’aspect négatif de l’expérience vécue, en faisant totalement abstraction d’autres pans de la réalité. Les émotions négatives telles que peur et honte entraînent une inhibition du comportement et un évitement des situations.

Et cet évitement ferme le cercle vicieux, car en évitant les situations, on ne s’y confronte plus, et en ne s’y confrontant plus, on a toutes les chances de continuer à croire que ces situations sont réellement terrifiantes, et de continuer à être réellement terrifié… Rien ni personne ne viendra les remettre en question, la boucle est bouclée, et le plus souvent la personne s’enferme dans son trouble douloureux...


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